Patrimoine culturel

Église Saint-Martin

L’Église Saint-Martin

L’Église Saint-Martin mêle l’art roman du XIIème siècle (arc doubleaux en plein cintre, chapiteaux à crochets et à large tailloir, fenêtres géminées à la base du clocher) à l’art gothique du XIIème siècle (voûtes d’ogives de la nef et des bas côtés).
Aucun acte n’indique la date précise de la fondation de l’église Saint-Martin de Verneuil, mais à partir de 1790, la paroisse est rattachée au diocèse de Versailles (Seine et Oise) et refuse de se fondre avec la paroisse de Vernouillet. En 1794, l’église devient temple de la déesse Raison. Le 25 août 1809, la cloche de l’église prend pour marraine la comtesse de Tocqueville et pour parrain, Hervé de Tocqueville, le maire.

Le 30 décembre 1930, l’église est classée monument historique. Construite à une époque de transition, l’église porte les caractéristiques de 2 périodes distinctes : romane et gothique. Retirées pour restauration en 1982 et 1984, 3 des 5 statues ont retrouvé leur place. Citons la représentation de Saint-Martin, patron de l’église : la charité de Saint-Martin, statue polychrome du XVIème siècle, comme le prouve l’écusson peint entre les pattes du cheval qui est celui des Aleaume Cette statue a été classée monument historique en 1960 pour sa valeur artistique.

L’église de Verneuil a bénéficié de grands travaux de restauration intérieure et extérieure en 2013, travaux qui ont été précédés par un diagnostic archéologique mené par le Service archéologique départemental des Yvelines. Le diagnostique a mis en lumière une existence bien plus ancienne de l’église, qui remonterait au bas-Empire (Antiquité tardive).

Un guide édité en 2014 retrace les grandes étapes de la construction de l’église Saint-Martin, à la lumière des découvertes réalisées par les archéologues.

La Vierge à l’enfant Huile sur toile d’Antonio Gonzàlez Ruiz – 2ème moitié du XVIIIe siècle

Classée au titre des Monuments historiques en 2013 ce tableau présentant un intérêt à la fois historique et artistique a été restauré entre 2009 et 2010 dans le cadre du programme départemental « sauvetage d’urgence des objets d’art et documents d’archives ».
Cette oeuvre exceptionnelle a été peinte par Antonio Gonzàlez Ruiz, peintre du roi d’Espagne, Philippe V, et membre de plusieurs acédémies prestigieuses.

La vierge et l’enfant
Pierre polychrome et cabochons colorés, XIVe siècle

Classée au titre des Monuments historiques en 1905 , la Vierge et l’enfant est une statue de pierre peinte possédant une polychromie intéressante. Cette statue représente Marie recouverte d’un grand manteau bleu et le petit Jésus porté sur son bras gauche. La Vierge porte des ornements faits avec des cabochons de verre reproduisant des émeraudes. Restaurée en novembre 2001, cette statue a retrouvé sa place au sein de l’église.

La Vierge de Pitié
Pierre et vestiges de polychromie, fin du XVIe siècle

Cette statue de 78cm de haut attendit 1980 pour être classée. C’est un groupe de pierre exécuté fin XVIème début XVIIème siècle. La Vierge intensément penchée vers le Christ mort, soutient le long corps raidi dont la tête renversée lui échappe.

Les vitraux
Notre époque se devait de restaurer les vitraux que l’abbé Dupuis, curé de 1851 à 1883, avait fait poser. Malgré d’importantes restaurations faites en 1921, certains ne purent être sauvés en 1983. Le maître verrier procéda pour d’autres à une intelligente restauration. Il récupéra des éléments anciens pour les réintroduire dans des vitraux nouveaux.


Le Manoir du Champclos

Le Champclos

Dans les années 20, Madame Bergaud, veuve sans enfant, se rend à Verneuil pour visiter sa mère, Madame Boirivant qui habite 40, Grande rue.
Sur cette route, dans le mur qu’elle longe, elle voit une petite porte qu’elle pousse par curiosité. C’est ainsi qu’elle découvre un vaste terrain enclavé : le Champclos.

Deux bâtisses y sont construites : une écurie au plafond très haut et une lingerie. Il n’y a aucune maison d’habitation. Le terrain est planté d’arbres magnifiques et la végétation est très dense. Il est en partie cultivé par un couple de maraîchers, Monsieur et Madame Mamot qui vendent leur récolte aux habitants de Verneuil. Mme Bergaud s’en porte aussitôt acquéreur.

Lors d’une visite à une amie en Normandie, à Etretat, elle tombe sous le charme d’une grande maison normande de 4 étages composée de 9 pièces. Sa décision est prise. Cette maison servira de modèle pour celle qu’elle fait construire en 1925 sur le terrain du Champclos. Afin de créer une entrée permettant l’accès des voitures par la Grande rue, il faut démolir la ferme existante. L’aménagement nécessite de gros travaux de terrassement qui imposent l’utilisation de wagonnets roulant sur des rails pour déverser les pierres sur un terrain qui deviendra 40 ans plus tard la place de la gare.Pour créer une entrée rue Delapierre, Mme Bergaud fait démolir, en 1935, la maison des demoiselles Bisot.
C’est dans les années 40 que le Champclos apparaît tel que nous le connaissons. Cette belle demeure n’est malheureusement habitée que quelques jours par an. Au décès de Mme Bergaud, la demeure est léguée à sa cousine, la comtesse de Gâtines et à son mari.

Durant la seconde guerre, le domaine est occupé par les Allemands jusqu’à l’arrivée des Américains. En 1944, Eisenhower et ses officiers soupent et s’y reposent quelques heures.
En 1952, le Champclos est mis en vente. Il est racheté par Mr de Cargouet de Ranléon. Il est veuf de son 1er mariage et a 2 fils d’une vingtaine d’années chacun. Il cherche à marier l’aîné. Il lui choisit Mlle de Lanoue, une bretonne. Finalement, c’est lui qui tombe sous le charme et l’épouse. Ils ont 2 filles, Guénaelle et Albane. Le frère de Mme de Cargouet, pilote d’avion, meurt entre la France et l’Amérique, dans l’accident d’avion qui voit également périr Marcel Cerdan, le célèbre boxeur. La sœur de Mme de Cargouet devient religieuse à l’école Notre Dame des Oiseaux sous le nom de Sœur Marie Stanislas. Au décès de son mari, Mme de Cargouet quitte Verneuil et loue le domaine par étage à des étudiants américains dont certains sont artistes. Le manoir, inoccupé durant plusieurs années, est squatté et vandalisé. Les boiseries sont maculées de peintures, les papiers peints et tentures sont arrachés, les vitres sont cassées. Mme de Cargouet décide de vendre la propriété en 1990. La commune se porte acquéreur de ce terrain de 6 547 m² situé en plein centre ville.

C’est ainsi que le manoir du Champclos devient un équipement communal.
L’écurie devient l’école municipale de musique et la laverie la maison du gardien. En 1995, la halte garderie du Champclos est construite et le parc est ouvert au public.

Le manoir du Champclos regroupe aujourd’hui en sous-sol des locaux associatifs, au rez-de-chaussée la salle des mariages, des bureaux et une salle de réunion et, à l’étage, des salles de cours de l’école municipale de musique.


Château de Notre-Dame

Le Château

Le château conserve, d’avant le XVIème siècle, ses caves, son colombier et ses communs voûtés. En 1773, la gentilhommière de style renaissance fut baillée de façades à la mode du temps (fausses fenêtres, frontons, guirlandes). Plusieurs des ses châtelains ont mérité de figurer dans l’histoire : Louis Aleaume (avocat qui versifiait en latin et fréquentait les poètes de la Pléiade), Jean-Jacques Olier (qui créa les 1ers séminaires et fonda les Sulpiciens), Mme de Senozan (sœur de Malesherbes), Mr de Tocqueville, père d’Alexis (qui recevait Chateaubriand), Mme de Mortefontaine (que la Convention adopta pour fille), enfin, Mélanie, Princesse de Ligne, qui lotit son vaste domaine en 1925 et donna ainsi le coup d’envoi au développement accéléré de Verneuil.

Le château est inhabité depuis 15 ans lorsqu’il voit arriver, fin août-début septembre 1929, ses nouvelles propriétaires. Ce sont des religieuses de la congrégation Notre Dame, congrégation née en 1597 de l’intuition d’Alix Le Clerc et de Pierre Fourier. Les sœurs fonderont l’école Notre Dame des Oiseaux.


L’Espace des Droits de l’Homme

L’Espace des Droits de l’Homme

En 2016, la Ligue des droits de l’Homme (LDH) a sollicité la municipalité pour l’installation d’un espace dédié à la Déclaration universelle des droits de l’Homme dans le centre-ville.

Après l’étude de plusieurs projets, c’est finalement l’aménagement d’un  » Espace des droits de l’Homme  » près de la fontaine située boulevard André-Malraux qui a été retenu.

Une plaque commémorative reprend l’article 1 de la Déclaration :  » Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité. « 

Cet espace a été inauguré le 10 décembre 2018.


Les œuvres artistiques

La fontaine Fleur
La « Fontaine Fleur », œuvre du sculpteur et statuaire George Delahaie, située sur la place du Général de Gaulle face à la gare de Vernouillet/Verneuil, a été inaugurée le 1er mars 1997.

La ravaudeuse de drapeaux
Tableau offert, en 1990, par la femme du peintre vernolien Jean D’Esparbès (1899-1968). Plus connu à Montmartre ou à Montparnasse (rencontres avec Derain, Modigliani, Céline, Marcel Aymé) qu’à Verneuil où il passa ses 1ères années. Peint en 1957, la ravaudeuse de drapeaux, représente une vieille femme occupée à recoudre un drapeau français. La hampe cassée, les lambeaux des 3 couleurs, le regard terrifié de la vieille donnent à la composition quelque chose de poignant.

À fleur de bonheur
Intitulée « À fleur de bonheur », cette œuvre du peintre d’origine suisse Werner Büchler illumine la salle des mariages du Champclos. Les couleurs vives et lumineuses, ainsi que les teintes chaleureuses et pétillantes attirent l’œil et offrent une luminosité toute particulière à la pièce.


Street art à l’honneur

Fresque réalisée par TWOONE

Afin de permettre la diffusion des arts dans l’espace publique en enrichissant le cadre de vie et de valoriser le patrimoine de la ville, une fresque murale de 140 m² environ a été réalisée sur le mur pignon de l’Hôtel de ville, par @TWOONE, jeune artiste japonais issu du mouvement graffiti.

Il doit sa notoriété internationale à la grande qualité de son travail ainsi qu’aux nombreuses et impressionnantes fresques qu’il réalise aux 4 coins du monde (Miami, Falls Creek en Australie, Hong Kong, Bangkok…). Certaines de ses œuvres figurent dans la collection permanente du Victoria and Albert Museum, à Melbourne.

Fresque Arthur Rimbaud

L’artiste JBC a réalisé, début septembre 2021, un portrait géant d’Arthur Rimbaud sur un mur du centre culturel du 5/7 Grande rue, officialisant, par la même occasion, l’attribution du nom du poète à cet équipement.

Un nom choisi par les habitants
En janvier 2021, la municipalité a invité les Vernoliennes et les Vernoliens à choisir euxmêmes une véritable dénomination pour ce centre culturel. En quelques semaines, près
d’une centaine de propositions différentes ont été faîtes ! Parmi elles s’en dégageaient
nettement trois, tous des noms de poètes.
Rien d’étonnant pour Fabien Aufrechter : « De Châteaubriand à Prévert, de George Sand à
George Brassens, notre ville aime la poésie et sait lui faire honneur en nommant ses rues,
ses écoles et ses bâtiments, explique-t-il. Et le Maire de Verneuil d’insister : « Et qui mieux qu’Arthur Rimbaud, l’homme aux semelles de vent, pour incarner la poésie ? Donner ce nom à ce lieu est un choix magnifique. »
Malgré une carrière brève, le poète décédé en 1891 à l’âge de 37 ans, est considéré comme
l’une des figures majeures de la littérature française. Il est même bien souvent présenté
comme le poète par excellence.

Fresque de l’école maternelle Françoise-Dolto

Réalisée en septembre 2021 par l’artiste ADEC. La réalisation de cette fresque fait partie de l’opération « Un mur, une œuvre », lancée en 2019 par la communauté urbaine Grand Paris Seine et Oise pour promouvoir les cultures urbaines, en particulier le street-art. L’objectif : faire rayonner l’art dans l’espace public pour le rendre accessible à tous.
Pour faire ce « paon qui fait la roue », l’artiste Adec s’est inspiré de la fable « Le Paon se plaignant à Junon », de Jean de La Fontaine. « C’est une ode à la modestie, à la tolérance, à l’acceptation de soi-même et à la justice sociale », précise le Maire de Verneuil.

Les écoliers associés à la réalisation

Les élèves de l’école maternelle Dolto ont été étroitement associés au processus créatif de la fresque. Avant d’entamer sa réalisation, Adec les a en effet rencontrés afin d’intégrer des éléments qu’ils pourraient lui souffler. « J’ai une base, la forme. J’ai besoin de vos idées, tout ce qui vous fait penser à votre ville, votre quartier, votre école. Je serai votre bras qui peindra » leur a-t-il lancé. « Et dans quelques années, quand vous passerez devant la fresque, vous pourrez dire, cette image, c’est moi qui ai donné l’idée !» 

De leurs échanges sont nés une multitude de petits personnages, de lieux et de petites scènes rassemblés dans la roue du paon : l’éolienne des jardins familiaux, le manoir du Champclos, un marché avec des stands de fruits et légumes, l’île de loisirs, des pêcheurs, des avions, des ruches…